Plantes – Savoir utiliser les plantes médicinales – cours 1

Sous forme de tisane, mais aussi de gélules, les plantes peuvent être utilisées pour soulager les petits maux de tous les jours…

Les plantes, longtemps employées par tradition populaire, sont aujourd’hui reconnues par la science pour leurs propriétés thérapeutiques.

La majorité des médicaments actuels sont d’origine végétale (extraits) ou bien sont fabriqués à partir de leur modèle (synthèse chimique des principes actifs).

Malgré leur omniprésence, les plantes sont ignorées ou méprisées au profit des médicaments « chimiques » puissamment dosés et qui agissent de manière rapide.

Mais cela ne va pas sans inconvénient : ils ont souvent des effets secondaires indésirables et quelques contre-indications.

Ainsi, lorsqu’une sciatique vous paralyse, l’anti-inflammatoire corsé qui vous soulagera dans les heures qui suivent risque de vous occasionner des brûlures d’estomac les jours suivants !

D’où l’intérêt, à chaque fois que c’est possible, de préférer la formule originale(naturelle) à la copie chimique.

Où trouver les plantes ?

Tisane et gélules s’achètent en pharmacies, parapharmacies, magasins de produits naturels ou diététiques, salons et foire bio, marchés…

Vous pouvez aussi cueillir les plantes dans votre jardin ou dans la nature .

Ensuite vous les faites sécher et vous les conservez un an sans problème.

Tisane ou gélules ?

On appelle « formes galéniques » les formes de présentation et donc d’administration des plantes ou de leurs principes actifs.

Tisanes, gélules, huiles essentielles, teintures, macérats glycérinés, etc… toutes les formes galéniques ont leurs avantages et leurs inconvénients.

La tisane est intéressante, car elle permet de mélanger les plantes à son gré selon ses besoins.

Les reproches que l’on pourrait lui faire sont le temps de préparation, le manque de conservation (24 heures au réfrigérateur, jamais plus) et les dosages des principes actifs, souvent difficiles à évaluer.

Toutefois, la bonne vieille tisane ( infusion ou décoction) garde ses adeptes qui la trouvent à la fois plus efficace, plus agréable et plus conviviale.

Côté préparations « instantanées » du type gélules, capsules ou ampoules, le problème du dosage ne se pose pas : il suffit de les avaler, mais toujours en prenant soin de boire un grand verre d’eau !

Certaines plantes, d’origine exotique, n’existent que sous des formes toutes prêtes (bambou, harpagophytum, acerola…), d’autres sont plus difficiles à trouver en concentré.

Et là, il n’y a pas de choix à faire : on prend ce qu’on trouve.

Labels et qualité

Il est préférable de se procurer des gélules ou des plantes séchées qui arborent le label AB.

C’est la garantie pour vous que les plantes n’ont pas subi de traitement chimique lors de leur culture ou de leur conditionnement.

Le label AB garantit aussi que les plantes n’ont pas été ionisées : ce traitement – officiellement, sans danger, puisque les ondes radioactives ne pourraient être transmises aux aliments – consiste à « bombarder » les plantes et fruits secs (ainsi ma plupart des fruits, légumes et champignons) par des ions cobalt.

Autant éviter quand on cherche à se soigner aussi naturellement que possible !

Le temps d’une cure

En général, la phytothérapie fonctionne avec des cures de trois semaines à un mois, temps nécessaire pour ressentir un maximum de bienfaits?

Vous pouvez, au besoin, prolonger la cure pendant deux mois, mais il est important, au terme de ces deux mois, de faire une « pause » de dix jours car, comme à toute autre substance, l’organisme s’habitue aux plantes.

Il existe aussi certaines plantes à prendre pendant des durées bien précises.

C’est le cas de la fumeterre, par exemple, connue pour faciliter la digestion, qu’il faut prendre pendant dix jours puis s’arrêter sinon ses effets risquent de s’inverser.

Si vos troubles ne sont pas éliminés au bout de cette période, vous pouvez commencer une nouvelle cure avec une autre plante : il y en a toujours plusieurs pour une même affection.

Infusions, décoctions et macérations

Le matériel

Choisissez avec soin votre matériel : casseroles émaillées et cuillères en bois en priorité.

Evitez les ustensiles et contenants en aluminium qui peuvent être toxiques et que les plantes absorbent.

Pour conserver vos tisanes, privilégiez les flacons bouchés en verre.

Teintures, huiles et sirops doivent être mis dans des bouteilles en verre teinté et conservés à l’abri de la lumière dans un endroit frais.

Selon les plantes et surtout les parties des plantes que l’on utilise pour faire sa tisane, le mode de préparation est différent.

L’infusion convient bien aux fleurs et feuilles en général, parties les plus fragiles des plantes.

La décoction est principalement utilisée pour les racines, les tiges et les écorces.

L’eau utilisée doit être de l’eau de source par exemple.

Evitez l’eau du robinet.

L’infusion

Elle consiste à verser de l’eau bouillante sur les plantes au moment précis où l’eau entre en ébullition.

Il faut alors recouvrir le récipient et laisser infuser le temps nécessaire (de 10 minutes à 60 minutes selon les plantes).

Vous pouvez battre avec un fouet à thé (en bambou) ou bien une cuillère en bois pour accélérer la diffusion des principes actifs et oxygéner l’infusion qui n’en sera que meilleure.

Filtrez avant de déguster. Vous pouvez éventuellement sucrer avec du miel (jamais du sucre blanc).

Attention : évitez toujours les sachets à tremper.
Agrafe, papier blanchi au chlore, coton, qui donnent un goût « baggy » comme disent les spécialistes du thé…tout est fait pour que le goût de la tisane soit dénaturé.
Avec la tisane, vous avalez tous les produits qui se dissolvent dans votre tasse : colle, substances chimiques, etc.
De plus, les plantes utilisées dans les sachets sont souvent de deuxième ou troisième catégorie : résidus, poussière, et même plantes avec des défauts

La décoction

Il s’agit de faire bouillir l’eau dans laquelle on a mis les plantes.

Le temps d’ébullition va de 10 minutes à 30 minutes selon la ou les plantes.

Infusion et décoction supportent bien les mélanges de plantes.

Bien entendu, il faut veiller à ne mélanger que des plantes qui doivent subir le même type de préparation (ne pas faire bouillir des fleurs de reine des prés avec de la racine de bardane : la reine des prés perdrait bon nombre de ses principes actifs!).

Par exemple, en cas de rhumatismes, vous pouvez mélanger à parts égales des feuilles de cassis et des fleurs de reine des prés et boire trois tasses de tisane par jour (une cuillerée à soupe du mélange infusée dix minutes dans une tasse d’eau bouillante).

La macération

Les plantes sont laissées à tremper dans un liquide : eau, alcool, huile, miel, vin, vinaigre, etc., pendant une période d’au moins 15 jours.

Les préparations obtenues sont un peu plus compliquées, mais se gardent plus longtemps.

On peut donc toujours en avoir sous la main.

Ecrit par Sophie Lacoste – texte extrait du livre –  D’ici ou d’ailleurs, les plantes qui guérissent : Tous les secrets de la phytothérapie

Le suc

Il suffit de réduire la plante en purée.

Il est préférable de le faire avec des plantes fraîches, mais parfois – quand la plante est trop épaisse ou donne peu de jus -, il est nécessaire de la cuire dans un peu d’eau.

Une fois la purée de pulpe obtenue, filtrer et boire le suc dilué dans un peu d’eau ou l’utiliser en compresse.

Cette méthode est rarement employée, car le « produit » obtenu est souvent très amer et ne se conserve pas.

Les compresses et cataplasmes

Plantes - Savoir utiliser les plantes médicinales - cours 1

Compresses et cataplasmes sont principalement utilisés dans les cas de problèmes de peau, les entorses, les fractures et les douleurs musculaires ou articulaires.

N’utilisez que des plantes parfaitement saines.

Vous pouvez associer une huile végétale (huile d’olive par exemple) ou de l’argile ou du miel selon les différentes recettes à suivre scrupuleusement.

Evitez les compresses et cataplasmes sur le ventre.

Procédez par étapes : laissez en place 20 minutes.

Recommencez 2 heures plus tard avec une nouvelle compresse et laissez 30 minutes, etc.

Ne réutilisez jamais une compresse ou un cataplasme.

Jetez-la impérativement.

  • Compresse : on imbibe une compresse ou un tissu propre d’une infusion concentrée ou d’une décoction de plante.
    Appliquez-la sur la peau, maintenue par un bandage.
  • Cataplasme : la plante peut être directement appliquée sur la peau quand les feuilles ou les fleurs sont fines.
    Sinon elles peuvent être chauffées dans de l’eau ou légèrement écrasées au rouleau de pâtisserie pour que les principes actifs pénètrent plus rapidement.
    Maintenir avec un linge ou une bande.

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