Plantes sauvages médicinales à cueillir en balade à la campagne

Ouvrons les yeux !
Nous sommes entourés de plantes bienfaitrices lorsque l’on se balade à la campagne, et même en ville, dans les jardins.
Pour profiter de leurs vertus, il faut savoir les reconnaître et les utiliser.

Aujourd’hui je voudrais partager ce guide édité sur femina
avec l’aide de sylvie hampikian,
pharmacologue spécialisée en phytothérapie.

Lire : Je fabrique mes baumes, gels, pommades…

Plantes sauvages médicinales à cueillir en balade à la campagne.

LE PISSENLIT

donne un coup de fouet

On ne présente plus cette plante dont les fleurs jaunes ensoleillent les prairies au printemps. Mais on ignore souvent que ses feuilles peuvent vous aider à retrouver de l’énergie. Elles contiennent plus de dix minéraux, parmi lesquels du magnésium, du fer, du cuivre, du manganèse et du sélénium, ainsi que les vitamines A,B,C,E et K. Ce cocktail tonifiant permet de mettre un terme à sa fatigue physique et intellectuelle. Puissant diurétique, le pissenlit aide aussi à « nettoyer » l’organisme.

La bonne utilisation.

En jus.

Cueillez une poignée de feuilles de pissenlit. Lavez-les soigneusement. Coupez deux branches de céleri, deux pommes et un concombre. Passez le tout à l’extracteur de jus. Dégustez sans tarder votre boisson, de préférence le matin pour profiter de ses bienfaits forme. En cure de 8 jours au minimum.

Plantes sauvages médicinales à cueillir en balade à la campagne.L’ORTIE
soulage les rhumatismes

Elle ne fait pas que piquer ! Sa richesse en silice, un dérivé du silicium, un minéral qui stimule la production de collagène et possède des propriétés anti-inflammatoires. Une action souveraine pour apaiser les douleurs de l’arthrite, de l’arthrose… Ce n’est pas tout ! Les feuilles d’ortie sont aussi une bonne source de fer et de vitamine c, qui permettent de lutter contre la fatigue.
Astuce pour la cueillette: plutôt après une averse, car alors l’ortie pique moins.

La bonne utilisation.

En smoothie

En version sucrée, mixez dans un blender 50 g d’orties fraîches avec une bananes, 250 ml de lait d’amande et quelques fruits rouges.

En version salée, mixez l’ortie avec l’équivalent en poids de cresson et d’épinard, et un avocat. A consommer pendants les « crises ». N’ayez crainte ! L’ortie perd son piquant lorsqu’elle est finement hachée.

LE PLANTAIN
aide à cicatriser

On n’a pas toujours un produit apaisant sur soi quand, en promenade, on endure piqûres d’insectes ou égratignures.
La solution ?
Le plantain, reconnaissable à ses feuilles épaisses et sa grande tige florale, calme les démangeaisons et favorise la cicatrisation. Il pousse souvent près des orties. Grâce à leurs tanins ses feuilles sont astringentes et resserrent les tissus. Elles renferment aussi un mucilage adoucissant et des acides phénoliques aux propriétés antibactériennes.

La bonne utilisation.

En cataplasme.

Il suffit de cueillir quelques feuilles et de les écraser pour faire suinter le jus. Poser sur la piqûre ou la blessure. L’idéal est de maintenir le contact avec la peau un quart d’heure.

LA MAUVE
active le transit

Les pétales et les feuilles de cette jolie fleur violette renferment des mucilages qui forment une matière visqueuse au contact de l’eau dans le côlon. Cela augmente le volume des selles et favorise leur expulsion. Voilà un véritable laxatif naturel… et doux :la mauve n’irrite pas les intestins et n’entraîne pas de douleurs abdominales.

La bonne utilisation.

En tisane.

Laissez infuser 2 cuil. À café de feuilles et de fleurs fraîches ou séchées dans 200 ml d’eau très chaude. En prévention, buvez cette préparation deux fois par jour, environ trois jours avant un voyage par exemple, pour éviter la constipation. En curatif, prenez de 4 à 6 tasses par jour. Le goût pouvant paraître fade, vous pouvez y ajouter jus de citron, feuilles de menthe ou cannelle.

LE CHARDON-MARIE

stimule la digestion

C’était la part de gâteau de trop ? Pour venir en aide à votre système digestif, pensez au chardon-marie. Cette plante à longue tige, surmontée d’une fleur rose entourée d’épines, contient de la silymarine, une substance qui stimule la vésicule biliaire. Attention ! Prenez des gants au moment de la cueillette car les feuilles et les tiges se montrent extrêmement piquantes.

La bonne utilisation.

En infusion.
Versez 1 litre d’eau bouillante sur une poignée de feuilles bien vertes. Laissez infuser 10 min et filtrez pour éliminer les petits poils irritants. Une tasse de 200 ml prise avant le repas permet d’aborder sereinement les agapes. Et, consommée après les repas (entre une et trois tasses), cette tisane vient à bout de nos excès.

LA MATRICAIRE

facilite l’endormissement

On la connaît mieux sous le nom de camomille allemande. Si elle est moins jolie que sa cousine la camomille romaine, ses gros capitules, qui sentent très bon quand on les froisse, renferment de précieux flavoïde aux propriétés antispasmodiques et anxiolytiques. Ainsi, l’apigénine agirait comme un benzodiazépine ( un sédatif) naturelle. La matricaire convient particulièrement aux personnes nerveuses, dont le stress se traduit par des maux de ventre et des troubles digestifs.

La bonne utilisation.

En décoction.
Versez 1 poignée de fleurs sèches dans 1 litre d’eau. Faites bouillir 5 min puis laissez infuser 10 min. pour un effet calmant, buvez 3 ou 4 tasses par jour, dont une 30 min avant le coucher.

LA BOURRACHE

apaise les voies respiratoires

Ses jolies fleurs en forme d’étoile se distinguent facilement sur le bord des chemins champêtres. On peut en faire un beau bouquet ! On les cueille avec les feuilles qui, recouvertes de poils, peuvent piquer, (mieux vaut mettre des gants en prévention). Toute la plante contient des mucilages aux vertus adoucissantes, et l’huile des graines est concentrée en acide linoléique, connu pour ses usages cosmétiques et son pouvoir anti-inflammatoire. La bourrache est indiquée en cas de bronchite et toux grasse. Mais elle ne remplace pas les antibiotiques s’il y a une infection bactérienne. Attention aussi si vous êtes sensible du foie, car elle se révèle hépatotoxique à fortes doses.

La bonne utilisation

En salade.
On peut y mettre des fleurs, qui ont une saveur étonnamment proche de celle de l’huître, et les jeunes feuilles entières. Plus vieilles, les feuilles deviennent plus coriaces et méritent d’être finement coupées. La bourrache peut se consommer seule, mais l’idéal est de l ‘ajouter ( pour moitié) à votre salade habituelle. Consommez-en midi et soir tant que vous souffrez d’une toux grasse. Vous pouvez aussi préparer une tisane avec les fleurs et les feuilles séchées ( 1 cuil à soupe rase par tasse). Ne pas en prendre plus de 4 ou 5 jours sans avis médical.

BIENVENUE AUX « MAUVAISES» HERBES DU JARDIN !Plantes sauvages médicinales à cueillir en balade à la campagne.

Grâce à cet ouvrage, vous apprécierez les plantes qui envahissent votre jardin sans y être invitées !
Son auteur François COUPLAN, est ethnobotaniste et nous fait découvrir les mille et une façon d’exploiter ces mauvaises herbes qui ont du bon.
Même le chiendent !
Savez-vous que l’on peut faire bouillir sa racine pour en tirer une tisane diurétique et dépurative ?
Le liseron, lui, se révèle être un laxatif efficace lorsqu’on le prépare en tisane.
Et l’achillée millefeuille, qui peut former de véritables gazons, soulage les règles douloureuses ou les manifestations du syndrome prémenstruel ( en tisane aussi).
Enfin, n’éliminez pas totalement la chélidoine de vos plantations.
Le suc de sa tige est un formidable verrucide.

Lire : Bienvenue aux mauvaises herbes du jardin

 

EN TOUTE SECURITE

On évite les polluants.
On ne cueille pas à proximité d’une voie très fréquentées, d’une usine, de bâtiments d’élevage, de cultures intensives, de vignes ou de vergers non bio.

On évite les contaminations microbiennes.
Attention aux jardins publics et aux lieux de promenade des chiens.
En cas de risque de souillure animale, faites tremper votre récolte quelques minutes dans l’eau froide vinaigrée ( un verre pour une bassine).
Essorez soigneusement, puis tamponnez à l’aide d’un linge.

On évite toute confusion.
Rendez-vous chez un herboriste ou un pharmacien, spécialisé pour examiner votre cueillette.
Vous pourrez ainsi vous assurer de ne pas avoir ramassé, par mégarde, une plante dangereuse pour la santé avant de la consommer.

Plantes sauvages médicinales à cueillir en balade à la campagne.

 

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